lundi 16 juin 2014

Romains 8:26-27 - l'action du Saint Esprit Dimanche 20 juillet 2014



Romains 8 :

26 De même aussi l'Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; 27 et celui qui sonde les cœurs sait à quoi tend l'Esprit : c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.


Si Dieu abandonnait le monde à la responsabilité des humains et qu’il laissait à ceux-ci le soin d’en assurer le destin, il y a bien longtemps que l’espèce humaine se serait autodétruite tant l’esprit de domination qui règne dans le cœur des hommes aurait accomplit son œuvre au grand damne du reste des êtres vivants. L’esprit de domination qui habite les humains évoluant de proche en proche aurait eu raison de leur intelligence qui se serait avérée incapable de se protéger elle-même contre elle-même. Évidemment, il est impossible d’en apporter la preuve.

 Cependant  les plus anciens mythes  babyloniens connus (Gilgamesh), ainsi que plusieurs textes bibliques  laissent entendre que depuis que l’homme est en état de penser il a été confronté avec cette idée selon laquelle, il était  capable de provoquer l’anéantissement de l’humanité. Le récit du déluge, alors qu’un tel drame n’était pas encore envisageable, nous dit  qu’il s’en est fallu de peu  que l’espèce humaine disparaisse  par sa faute. Aujourd’hui hélas, une telle éventualité est devenue de l’ordre du possible.

 Pourtant cela  n’est pas dans l’ordre de ce que Dieu envisage pour l’humanité. Les récits parlant de création  suggèrent même le contraire, ils affirment  que Dieu aurait confié à l’homme la charge de gérer la planète et de permettre l’évolution harmonieuse de tout ce qui existe. De ces premières constatations, nous concluons que l’homme   est habité depuis son origine  par  une double tension. D’une part il exaspère Dieu par son comportement égoïste et insupportable, d’autre part il a l’intuition d'avoir un rôle à jouer dans l’évolution de tout ce qui vit.  A regarder les choses d’un peu près, l’équilibre entre ces deux tensions ne semble pas respecté aujourd’hui et le fléau de la balance parait pencher dangereusement dans le sens où  il pourrait dramatiquement basculer.

Les espèces vivantes, nous disent les professionnels,   sont bel et bien menacées et les hommes avec elles. Pourtant on peut se demander comment  il se fait que jadis, alors que rien ne semblait  vraiment mettre en danger l’équilibre de la planète, Dieu a mit au cœur des écrivains sacrés  l’idée que l’espèce humaine avait reçu de lui mission de sauvegarder tout ce qui vit  et que  l’humanité pourrait être mise en danger  à cause du mauvais comportement  des humains ?  Le dilemme était déjà  inscrit dans les gènes de l’homme.  C’est comme si, depuis l’origine de toute chose, Dieu avait en lui-même l’intuition que la création souffrirait de l’homme dans son évolution. Pour que l’évolution  s’accomplisse heureusement, il fallait que l’homme lui-même, prenne conscience du danger  qu’il portait  en lui pour la collectivité des vivants.

L’esprit divin était déjà à l’œuvre. Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de l’humanité,   les textes nous  rapportent ce projet divin de contrecarrer l’action néfaste des hommes sur leur semblables  et de se  servir de leur intelligence  pour permettre leur épanouissement en dépit du penchant  des plus puissants  à asservir  les plus   faibles pour les mettre à leur service et de courir ainsi le risque de leur disparition. (Controverse de Valladolid)


Dieu a donc  décidé de ne pas laisser les hommes seuls face à leur destin. Il leur prodigue depuis toujours les effets  bénéfiques de son esprit qui fonctionne sur eux comme s’ils étaient équipés de capteurs qui leur permettraient de percevoir la volonté de Dieu et de la mettre à exécution. Mais bien peu d’humains sont capables d’entrer dans ce fonctionnement. Peu d’entre eux  acceptent de recevoir les messages de Dieu et peu nombreux parmi ceux qui les perçoivent se sentent concernés et encore moins nombreux sont ceux  qui  se sentent capables de les mettre en pratique. Au cas où aucun homme pourrait porter ce poids que se passerait-il ?

 Le récit de Noé nous dit que malgré les réticences généralisées des hommes, il s’est quand même trouvé un être  humain, dans la multitude de ceux qui habitent la terre, pour être capable de percevoir le message divin et de mettre tout en œuvre pour sauver l’humanité.  Il  nous est dit ailleurs que même lorsque le message de Dieu est correctement  perçu par l’ultime  représentant de l’humanité, celui-ci manque  parfois de cœur au dernier moment. C’est alors que  Dieu, à force de patience cherche à le convaincre  afin qu’il court le risque.  Ce fut le cas de Jonas qui nous montra que la patience de Dieu était plus active en l’homme que les forces contraires.

Dieu ne cesse d’envoyer son esprit sur les hommes, pour que  parmi  ces êtres munis d’intelligence et de capacité de réflexion  l’un d’entre eux soit toujours capable de mettre ses messages en pratique et d’en devenir les instruments audacieux. Certes, chacun est libre d’écouter cette voix qui vibre en lui, il  est libre de refuser de l’entendre, mais Dieu dans sa patience aura toujours assez de relais pour passer ses messages.

 En fin de parcours,  ceux qui sont sensibles à l’inspiration de l’esprit  trouvent en Jésus  celui qui les confortent dans les messages qu’ils reçoivent de Dieu. Il se tient sur leur chemin.  Il devient leur compagnon de route. Il les  saisit par la main et leur confirme que la bonne voie sur laquelle Dieu les oriente est toujours celle qui invite les hommes à prendre les autres  en charge.

L’Apôtre Paul qui nous inspire ces réflexions a bien compris que l’homme qui se croit fort, reste un être vulnérable s’il ne laisse pas l’esprit de Dieu se poser sur lui et faire son œuvre en  lui. L’Esprit nous fait prendre conscience de notre nature humaine.  Nous savons que pour nous protéger dans notre faiblesse des dangers que la nature  met sur notre chemin, nous n’avons  qu’un seul recours, celui de notre inventivité. Notre propre histoire personnelle nous montre que chacun est capable de prodiges pour se sortir de situations parfois bien difficiles.


Mais l’histoire nous dit aussi que nous ne sommes pas protégés pour autant contre nous-mêmes, nous sommes capables de détourner à notre seul profit les bienfaits que nous procure notre cerveau génial et  nous permettre d’exploiter les autres et d’en tirer avantage.

L’Esprit qui souffle les souhaits de Dieu sur  nous tous,  a soufflé avant nous sur Jésus  qui nous a révélé les bienfaits du partage. C’est ainsi que le souffle de l’esprit, appuyé sur l’enseignement de Jésus nous révèle le mystère de notre destin qui consiste  à mettre au profit de tous   ce que Dieu donne à chacun.

Arrivés à ce constat nous entendons  Paul à nouveau nous parler. Il nous apprend que l’esprit ne souffle pas à sens unique car c’est lui qui inspire nos prières.  Ayant soufflé sur nous, il retourne à Dieu chargé du désir de lui plaire qu’il nous a inspiré. Ne croyez donc pas  que nos prières soient le produit de notre  invention personnelle, elles expriment   seulement notre acquiescement  au désir de Dieu. Par elles, nous    disons  amen à  ce que l’esprit nous a donné de comprendre. Elles sont  l’expression  de notre adhésion à ce que Dieu nous a demandé. L’apôtre continue en nous disant que nos mots sont inutiles, car Dieu, bien au-delà des mots,   comprend que nos soupirs expriment sans même le dire notre adhésion à son désir de participer à l’évolution de l’humanité vers le meilleur de ce à quoi elle est destinée par le créateur.




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